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Maison natale de Gaston Doumergue

Léguée à la commune d’Aigues-Vives, la maison du Président de la République Française, Gaston Doumergue (président de la République de 1924 à 1931) a été labellisée "Maison des Illustres" en 2012 par le Ministère de la culture. Après une première tranche de travaux "hors d'air/ hors d'eau" en 2016, se termine un projet scénographique mené par Maguelone Nouvel Kirchleger (chercheuse spécialisée dans la 3e république) et en partenariat avec l'université Paul Valéry de Montpellier. Depuis octobre 2020 a débuté une opération de dépoussiérage, inventaire et catalogage des ouvrages et des documents, projet soutenu par le Ministère de la culture et la Bibliothèque nationale de France. Les prochains et derniers travaux, conformité du bureau du Président et scénographie, devraient commencer en 2022.
 
                
 
 
Pataran
Vestiges d’une villa gallo-romaine et de ses thermes
Cette villa date du IVème siècle après J.C. Elle a été construite sur les ruines d’une ancienne habitation du haut empire (IIème siècle après J.C.) au bord de la voie
domitienne.
Les fouilles ont en effet fait ressortir 3 époques successives sur le site : restes de constructions du 1er siècle, ensemble architectural (thermes) du bas empire et réoccupation barbare jusqu’au Moyen Age.
L’intérêt vient surtout de la présence de thermes dont on peut distinguer les principaux éléments : le frigidarium (salle froide), le tépitarium (salle tiède), le laconium (chambre à vapeur) et deux praefurmia (pièce contenant le foyer et les chaudières à eau qui servaient à chauffer l’ensemble). Les thermes de Pataran faisaient sûrement partie d’un grand domaine rural qui s’acheva avec l’arrivée des Wisigoths. Cette luxueuse villa devint petit à petit un pauvre hameau qui fut entièrement abandonné vers la période romane. Son rôle de nécropole continua quelques temps encore.Une tradition populaire voudrait que ce soit l’emplacement d’un ancien bourg, à l’origine de la création du village.
Pataran fut détruit par les Sarrasins, ce qui a laissé le nom de Sarrazine à l’un des quartiers de la commune. Ce site est inscrit au patrimoine archéologique et fait l’objet d’une servitude de protection des monuments historiques. Pour en savoir plus : Pataran.pdf
  
 
Garrigue et espaces forestiers
La garrigue forme au nord de la commune une zone bien individualisée par les formations géologiques et ses paysages (pins sylvestres. Traditionnellement, la garrigue était utilisée pour le bois (broussailles pour le feu), les produits de la cueillette et de la chasse, mais aussi une utilisation pastorale (troupeaux de mouton).Cette entité s’inscrit dans l’espace des "garrigues de Nîmes", classées en Espaces Naturels Sensibles, sur lequel une zone de préemption foncière a été créée par le Conseil Général du Gard à la demande de la commune. Une partie est aussi classée en ZNIEFF II.Les bois de Normand, de Beauregard, de Puech et de Diamard sont principalement composés de feuillus et de pins. C’est dans le clos de Diamard qu’a été fait l’interface, dans le cadre de l'une des politiques environnementales de la commune.
 
 
La borne milliaire
Roger Pattus nous avait déjà signalé cette drôle de pierre ronde à l’angle du chemin de Gallargues et de la route de la Gare, avec les inscriptions : Station à 1K-3H (1 km et 3 hectomètres) Gallargues à 1K-5H (1 km et 5 hectomètres). Certainement une borne indicatrice comme il y en a déjà route de Calvisson. Mais lorsque nous avons décidé de déplacer cette borne dans le cadre du chantier d’utilité sociale à l’entrée du village (Beauregard), nous avons découvert non pas une simple borne mais plutôt une colonne de deux mètres de haut, probablement une borne milliaire de la Via Domitia. Après quelques recherches sur Internet sur les bornes milliaires, nous avons eu l’information qu’une telle borne avait en effet été découverte à Aigues-Vives par M. Pelet en 1853 mais avait disparu depuis. A la bibliothèque du Musée Archéologique de Nîmes, nous avons pu retrouver sur la carte archéologique du Gard, le bref article sur la découverte de M. Pelet. Une colonne milliaire de la Via Domitia en 2 morceaux, l’un de 2m de long et l’autre de 70 centimètres.
La Via Domitia était la voie romaine construite à partir de 118 av. J-C reliant l’Italie à l’Espagne ; créée à l’instigation du Général romain Cneus Domitius Ahenobarbus. Cette voie permettait les communications avec Rome, les légions romaines. Les commerçants et fonctionnaires l’utiliseront au bénéfice de Rome et de l’économie locale.
Tous les milles pas (1 mille = 1 481 m) était installée une borne milliaire indiquant les distances jusqu’à la ville la plus proche et qui mentionnait en plus le nom des magistrats ou de l’empereur ayant fait réparer la route. Sur cette voie étaient dressées plus de 90 bornes.
D’après M. Pelet, brillant archéologue régional de l’époque, sa forme, sa dimension et « une espèce d’instinct » que donne l’habitude lui ferait admettre qu’il ne pouvait que s’agir de la 13e borne d’Antonin Le Pieux (originaire de Nîmes), empereur de 138 à 161 ap. J-C.
Une autre référence nous ayant était signalée, une visite à l’académie de Nîmes s’imposait.
Grâce à leur ancienne bibliothèque, dans les mémoires académiques du Gard, en 1876, M. Aurès, autre archéologue, proposait une théorie différente. Le diamètre de la borne faisant 9 palmes romains (un palme = 7,4 centimètres) celle-ci ne pouvait appartenir qu’à l’époque d’Auguste, empereur de -27 à 14 ap. J-C, ou de l’empereur Claude 41 à 54 ap. J-C.
Quoi qu’il en soit l’ancien emplacement de ce milliaire est au contraire sûr, il se situait sur la route départementale 242 entre l’usine Syngenta et ses bureaux de l’autre côté de la route. La Via Domitia, en effet, traversait le rond point de Syngenta et filait vers Codognan en empruntant une partie de la RD 142 avant de traverser la voie SNCF. Antonin, Claude ou Auguste nous le saurons peut être un jour, en tout cas c’est une page de l’histoire d’Aigues-Vives qui est redécouverte.
 
 
 
 
Le Temple
Sur une des places principales du village, il date de la fin du XVIIe siècle (construction en 1687).
Il a d’abord été le lieu de culte de la paroisse catholique sous le nom d’église Saint-Pierre avant d’être confié à la communauté protestante, qui représente alors 90% de la population du village, en 1803 par Bonaparte 1er Consul. Il devient alors « Temple de la Raison ». Il est restauré et agrandi en 1820. Bâtiment vaste et de belle proportion, bâti en pierre calcaire, il a ensuite été restauré de 1993 à 1995 par la Municipalité.
La commune a passé avec cette communauté une convention qui permet d’organiser dans le temple diverses activités culturelles. La commune y organise souvent des expositions et concerts.
 

Mazets, capitelles, murets
Les traces de l’homme dans la nature.
A chaque labour, les paysans devaient retirer une grosse quantité de pierres pour pouvoir mieux cultiver. Ces pierres, évacuées sur les bords des parcelles, étaient empilées avec soin pour servir à édifier les murs de clôture et des abris. Le XVIIIe siècle est l’âge d’or de leur construction.
Le territoire communal est également parsemé de mazets au milieu des vignes qui servaient d'abris pour les chevaux mais aussi des lieux de stockage des outils et des lieux de repos.
 
 
 
Eglise Saint-Pierre
La première église Saint-Pierre est située au lieu dit le Planasset.
Détruite lors des guerres de religion, elle est reconstruite et agrandie en 1686-1687 à l’ouest du village. Elle est alors l’église de la paroisse d’Aigues-Vives jusqu’à la Révolution.Le 15 juillet 1801, Bonaparte, consul, et le pape Pie VII signent le Concordat pour réconcilier catholiques et protestants. En 1802, les articles organiques règlent le culte protestant. Le 8 germinal an X (soit le 23 mars 1803), Bonaparte cède l’Eglise Saint-Pierre aux protestants du village qui représentent 1403 habitants sur les 1530 total. Mécontents, la centaine de catholiques aigues-vivois réclame et envoie une pétition au Préfet, sans succès. Ils doivent désormais assister aux offices à Aubais ou Gallargues-le-Montueux. C’est à partir de 1855 que l’actuelle église Saint-Pierre est construite, quartier du Cantonnat, sur un terrain privé, grâce à une souscription des catholiques locaux et une aide de l’évêché de Nîmes. Il s’agit d’un édifice de style néo-gothique aux dimensions modestes.
 
 
 
 
Moulin à Vent
Elément emblématique du village, le moulin à vent a été légué à la commune par M. Max Fournet.
A la demande des élus, des agents d’un Chantier d’Utilité Sociale ont œuvré pendant plus d’un an pour le rénover, sous l’encadrement de l’association "Passe Muraille", avec la participation du Conseil Général du Gard et de l’Etat. Le cadre attire les familles et les promeneurs pour d’agréables moments de détente.
Plusieurs articles détaillant l’évolution des travaux ont été faits dans les journaux d’Aigues-Vives. N’hésitez pas à les consulter pour en savoir plus.
 
 
 
 
Cave coopérative
Labellisée patrimoine industriel du 20e siècle, la frise du fronton de la cave coopérative a été réalisée en 1943 par Armand Pellier (1910/1989) à la demande de l'architecte Henri Floutier. La technique utilisée pour les cinq panneaux représentant une scène de vendanges est celle dites des sgraffites, motifs enduits de couleurs différentes superposées, qui sont ensuite grattées avant la prise du mortier.
Outre la scène de vendanges, le panneau central raconte une scène de cave avec un pressoir sur lequel sont disposés les armoiries du village et une tête de taureau qui rappelle aussi le lien très fort qui existait (et existe toujours) entre Aigues-Vives et la bouvine. Enfin, entre chaque panneau, un lapin s'appuie sur une souche pour en manger les raisins !
Classé et ainsi protégé, le fronton fera partie intégrante des futurs projets de réhabilitation de la cave coopérative.
 
 
 
 
 
Jardin public
Sur le grand portail de l’entrée sont gravées les initiales « CB » qui correspondent à Camille Bastide, l’un des plus riches négociants et propriétaires en vin. C’est à lui qu’appartenait alors le jardin qu’il avait aménagé en jardin d’agrément. Il a fait construire le bassin, a planté le magnolia, fait mettre la rocaille et installé la grille. Au début des années 60, la Mairie a racheté le terrain de Camille Bastide et l’a ouvert au public.
Aujourd’hui, vous pouvez vous y balader et vous y détendre toute l’année : ouverture en hiver de 9h à 17h et de 8h à 19h en été.
 
 
 
Le quartier de Garrigouille
Par le chemin des carrières, commence la découverte du très pittoresque quartier de Garrigouille.
Ce secteur d’Aigues-Vives constituait avant la révolution une vaste zone d’extraction de pierres calcaires. Les Aigues-Vivois propriétaires de ces carrières, s’en servaient pour la construction de leur maison ou mazet. Une fois abandonnées, ces carrières ont été peu à peu transformées en jardin où les Aigues-Vivois aimaient à se retrouver pendant l’été. Depuis, avec l’urbanisation, chaque « trou » de carrière a été construit, ce qui constitue la particularité urbanistique de Garrigouille.
 
 
 
Les carrières souterraines du Bois de Normand
Sur la colline qui sépare le village de Mus, elles existeraient depuis l’antiquité...
36 salles y ont été creusées mais la plupart sont à demi enterrées par des gravats. Sur les parois, il est intéressant d’observer les coups de pioches, bien visibles. Ces vestiges d’exploitations ont été répertoriés et étudiés par la DRAC. Il semblerait que la pierre était envoyée par bateau au Canada afin d’être utilisée pour les constructions.
Attention, le secteur est dangereux en raison des trous d’extraction parsemés.