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Racines d’Aigues-Vives et points forts de son histoire

Nous adressons nos remerciements particuliers à M. Gaussent dont les recherches, les connaissances locales et l’aide de synthèse ont été précieuses pour élaborer avec précision et concision les textes ci-dessous.

Une vieille tradition locale, qui s’appuie sur divers faits, attribue la fondation d’Aigues-Vives aux habitants d’une bourgade du nom de PATARAN qui se trouvait auprès de la voie romaine conduisant au pont d’Ambrussium sur le Vidourle, au point où cette voie prend le nom de « chemin de la Monnaie ».
Ainsi, au VIIIème siècle, les Sarrasins ayant ravagé et détruit cette bourgade, la population se réfugia sur une colline toute proche, où prenait sa source une fontaine d’eaux vives et abondantes. Cette situation agreste convint aux émigrés de Pataran. Ils y bâtirent leurs demeures et la nouvelle agglomération prit le nom d’Aigues-Vives (Ayga-Viva) du nom applicable à la fameuse source qui les avait décidés à se fixer à cet endroit.

De 1100 habitants au 17e siècle, la population dépasse 1800 au 19e, la croissance démographique reprenant après la seconde guerre mondiale

La présence de l’homme est attestée dès la fin du paléolithique, vers le 8ème millénaire avant notre ère, principalement au sud de la commune.
Les premières recherches de 1941 ont été confirmées par des études du CNRS.
Au XVIIe siècle, céréales, oliviers et vignes sont les principales ressources avec l’exploitation des carrières de calcaires de Garrigouille.
L’hiver, les paysans font des molletons en laine ou coton pour les fabricants de Sommières. Etendue dans la plaine au XIXème, la monoculture de la vigne favorise le négoce des vins et eaux-de-vie dans ces grandes bâtisses faites de pierres taillées avec chais, entrepôts autour d’une cour et grille en fer forgée.
Deux tuileries fabriquent et vendent briques et tuiles.
Marius Ecole développe une importante distillerie qui fusionne avec celle de Vauvert en 1970.
Aujourd’hui, l’usine installée près de la gare et la source Perrier de Vergèze emploient nombre d’Aigues-Vivois travaillent. Beaucoup rejoignent les agglomérations voisines (Nîmes et Montpellier).
Au début du XXIe siècle, la commune poursuit son développement, dépassant 2700 habitants, avec une augmentation de sa population active.
Aujourd’hui, la commune d’Aigues-Vives fait partie de l’aire de production agricole ayant droit aux appellations contrôlées suivantes :
- Huile d’olives de Provence,
- Olive de Nîmes- Taureau de Camargue

Ces femmes et hommes, acteurs de la vie économique et sociale

Ils ont tous, dans des domaines variés, laissé des traces de leurs activités et de leur dynamisme.
 
Gaston DOUMERGUE
1er août 1863 : Naissance de Gaston DOUMERGUE à AIGUES-VIVES (Gard).

Après une licence et un doctorat de droit à Paris, il s'inscrit en 1885 au barreau de Nîmes.17 janvier 1906 : Election d'Armand FALLIERES à la présidence de la République. Il est ministre sans interruption de 1906 à 1910.
Du 9 décembre 1913 au 8 juin 1914 : Il est président du Conseil, ministre des Affaires étrangères à la demande du Président Raymond POINCARE.
Lors du déclenchement de la Première Guerre mondiale, il est à nouveau ministre des Affaires étrangères (3 - 26 août 1914), puis ministre des Colonies (26 août 1914 - 19 mars 1917).
En février 1923, il est élu Président du Sénat.
A la suite de la démission d'Alexandre MILLERAND, Gaston DOUMERGUE est élu Président de la République. Il se déclare partisan d'une politique de fermeté vis-à-vis de l'Allemagne face au nationalisme renaissant. Son septennat est marqué par une forte instabilité ministérielle.
1er juillet 1926 : G. DOUMERGUE appelle Raymond POINCARE à la présidence du Conseil.
En 1934 : G. DOUMERGUE est à nouveau Président du Conseil, rappelé par le Président Albert LEBRUN après l'émeute du 6 février 1934. Il souhaite un renforcement du pouvoir exécutif, mais les radicaux s'opposent à son projet de réforme constitutionnelle. Il démissionne le 8 novembre et se retire définitivement de la vie politique.
18 juin 1937 : Gaston DOUMERGUE affectueusement surnommé "Gastounet" s'éteint à Aigues-Vives à l’âge de 74 ans. 
Ayant était légataire de l’édifice, la commune d’Aigues-Vives a engagé des démarches pour valoriser le patrimoine que constitue la maison Doumergue. L’objectif est de permettre l’ouverture au public de ce lieu à forte valeur symbolique. Les différentes pièces de sa maison ont été préservées dans leurs états d’origine (mobiliers, décorations, bibelots…). Ayant reçu le label « Maison des illustres » du Ministère de la culture en 2012, cette belle demeure fait naturellement figure de musée, qu’un public le plus large possible doit pouvoir découvrir et apprécier en toute sécurité.

 

Emile JAMAIS
Emile Jamais est né à Aigues-Vives le 10 novembre 1856. Doté d’une intelligence précoce, infatigable au travail, il remporte à l’école de droit les plus beaux succès. Il montre de remarquables facultés oratoires. En 1881, il est reçu docteur. Doué d’une âme ardente, animé d’une foi politique inébranlable, insoucieux de la fortune, il est invinciblement attiré par la vie publique.

Elu Député du Gard en 1885 et 1893 avec 94,8 % des voix, puis plusieurs fois élu membre de la commission du budget, il devient sous secrétaire des colonies en 1892.
Il a aussi étudié la société et l’économie : Droits et granulies de l’inculpé, la situation des départements intéressés par les canaux dérivés du Rhône.
L’ancienne place du fort porte aujourd’hui son nom dans le village. Elle a été agrandie en 1897 pour installer la statue d’Emile Jamais. C’est le sculpteur Charpentier qui a représenté l’homme politique et orateur. Enlevée par le Gouvernement Pétain en 1942, la statue est replacée en 1997.
Une exposition au Temple lui a été consacrée en novembre 2006.
Sa maison natale se situe rue de la Poste.
 
Fernand GRANON
Ce manadier (1882-1963) n’est pas né à Aigues-Vives mais au Cailar. Son père était un Aigues-Vivois, propriétaire et négociant en vin.
Ayant gardé ses vignes, il venait souvent à Aigues-Vives, l’essentiel de son travail étant l’administration de sa manade. Grâce à sa mémoire et la lecture, il a acquis une grande culture.
Aujourd’hui, la Maison Granon est l’actuel local à peinture de l’association Artistique.

Sully-André PEYRE
Né au Cailar en 1890, il réside la plus grande partie de sa vie à Garrigouille.
Appelé autrefois « le poète aux trois langues », Peyre s’exprime en français, anglais et provençal. Cette dernière langue étant celle qu’il préfère, celle où il réussit le mieux.
Il publie une revue intitulée « Marsyas », plus connue à l’étranger qu’en France. En dehors de ses activités littéraires, il était cadre à la source Perrier et son épouse était institutrice.
 
Marius ECOLE
Un destin hors du commun.
Extraits de l’article rédigé par Patricia Fourcaud dans le journal communal de septembre 2005, à l’aide des propos de M. Jean Brin.
« Marius École est abandonné à la naissance (hiver 1893-hiver 1973) dans une institution chrétienne où il passa sa jeunesse.
Il rentre dans la vie active dès l’age de 16 ans. Il seconde un négociant en vins lorsque la grande guerre de 1914 à 1918 l’envoie au front. Il reviendra au pays avec une blessure de guerre restreignant l’usage de son bras gauche.
Réintégré à la vie civile, il reprend son emploi, devenant fondé de pouvoir, il arrive dans les années 1920 à Aigues-Vives et reprend la « distillerie des clos ». Il transforme ce qui n’était qu’un atelier en une usine agroalimentaire. Il s’employa à moderniser cet outil de travail.
C’est ainsi qu’il s’adjoignit à Aigues-Vives, une SARL de négoce baptisée Finedoc, étendant en même temps le champ de ses activités aux sous produits d’origine viticole et également aux jus concentrés de jus de raisin. En 1961, il conjugua les deux entreprises en une seule, la SA Marius École et Finedoc réunies, qu’il conduisit jusqu’ en 1970, lorsqu’il accepta la transformation en une seule SICA, devenant la première distillerie viticole de l’Europe, en gardant le nom de sa meilleur réputation Finedoc.
Respecté de tous, Marius École collectionna les charges annexes. En un mot, un honnête citoyen du 20e siècle. »
La Salle Marius Ecole rappelle aujourd’hui sa mémoire.
 
Maurice VEDEL
Ce manadier (1911-1996) était un vétérinaire réputé qui soignait les taureaux.
Accompagnant son père dans les différentes manades, Maurice prend goût à ce « métier » et s’associe avec Loustau de Calvisson, pour créer la manade du Languedoc.
L’ancienne avenue de la gare a été renommée l’avenue Maurice Vedel.
A l’origine, ce sont les négociants en vin d’Aigues-Vives qui, avec le soutien d’Emile Jamais, ont réussi à faire construire cette voie ferrée pour mieux exporter leurs produits. De 1892 à 1901, c’est donc un chemin de fer d’intérêt local relie la ligne Nîmes-Montpellier au village.
 
Jean BOSC
Ce dessinateur-humoriste (1924-1973) grandit à Aigues-Vives (au Mas de Causse).
Engagé en 1944, il participe aussi à la guerre d’Indochine. De retour de ces combats, amaigri, fatigué, écœuré par la guerre, il abandonne le travail de la vigne. Après s’être essayé au piano, il dessine et vend ses premières œuvres à Paris Match. En 1952, il monte à Paris, c’est le début de la réussite. Il est vite reconnu à l’étranger (Allemagne, USA...), il publiera une trentaine d’albums en collaborant avec de grands magazines. Il obtient notamment le grand prix de l’humour noir en 1970.Jean Maurice Bosc raille les travers des hommes et de la société, son « héros » n’a pas de signe particulier sinon un gros nez ; le dessin est dépouillé sans titre ni légende.
Aujourd’hui, une des salles municipales les plus utilisées de la commune porte son nom.
 
Docteur Paul JORDANA
En mars 2002, le journal d’Aigues-Vives publiait un portrait du docteur Paul Jordana.
Voyons-en ce qu’annonçait les premières lignes :
« Il a mis au monde, soigné, ausculté, accompagné tout au long de leur vie de nombreux Aigues-Vivois. Cet homme remarquable et discret, aujourd’hui retiré, a consacré sa vie professionnelle à la médecine, la création de la maison de retraite et la recherche médicale. C’est à ce dernier travail qu’il consacre à présent tout son temps et toute sa vitalité d’homme de cœur ». M. Jordana a toujours su qu’il serait médecin. Il fait ses études à Montpellier et passe sa thèse en 1950. Au 1er janvier 1953, il s’installe dans le village.
Il est, avec le maire du village, M. Paul Pattus, Mme Josette Jaumes, pharmacienne à Aigues-Vives, MM. Jean Brin et René Bouvier, à l’origine de la création de la maison de retraite. Avec l’aide du Conseil d’Administration, il en prendra la direction pendant 40 ans.
M. Paul Jordana est décédé en octobre 2006.
 

Les anciens Maires d'Aigues-Vives

Les noms des Maires d’Aigues Vives depuis 1892.
 
Maires Années d’élections
M. Jacky Rey 2001 à ce jour
Mme Huguette Bouchardeau 1995-2001
Mme Simone Mouyren 1989-1995
M. Jean-Claude Couderc 1977-1983
Mme Simone Mouyren 1965-1977
M. Edmond Gaillard 1959-1965
M Paul Pattus 1947-1959
M. Georges Mailhan 1945-1947
M. Paul Pattus 1935
M. Aimé Bonfils 1929-1935
M. Albert Fournet 1912-1929
M. Hyppolyte Pattus 1907-1912
M. Pierre Armand 1892-1907